La cavalier français Charles RULQUIN intègre la team SPORT des Ambassadeurs Horse Republic. À 17 ans, le jeune homme a récemment fait ses premiers pas en compétitions internationales avec la veste tricolore en Juniors. Accompagné de son Tam Tam du Valon, il vise une sélection aux championnats d’Europe Jeunes. Rencontre avec Charles.
Qui était le petit Charles lors de ses débuts à poney ?
Un garçon qui allait vite, qui n’avait pas peur de faire des barres et qui voyait moins ses distances qu’aujourd’hui ! Mon frère Paul et moi sommes nés dans ce milieu du cheval, j’ai commencé dès que j’ai pu tenir à poney. A 8 ans, j’ai débuté les compétitions puis trois ans plus tard, je concourais sur les épreuves chevaux. Ainsi de suite, me voici ici : je tourne en CSI 2 et 3*, notamment les Grands Prix 2* à 1,45m. C’est le plus gros niveau que j’ai fait jusqu’à maintenant.
Aujourd’hui, de combien de chevaux est constitué ton piquet ?
J’ai deux chevaux au travail, Tam Tam du Valon (anciennement monté par le Suisse Martin Fuchs, ndlr), mon cheval de tête, et Verbois des Monceaux qui est un étalon de 12 ans. J’ai gagné jusqu’en 1,35m avec lui. Il a tout ce qu’on veut d’un bon cheval, rapide et polyvalent. La troisième est Diana de Coquerie, 9 ans. J’ai été jusqu’en 1,35m avec elle, c’est une superbe jument d’avenir mais pour le moment elle est montée par mon coach Cédric Bellanger.
Quel est ton système aux écuries ?
Je n’ai pas de groom, je fais tout tout seul aux écuries. Celle de mon père (Grégory Rulquin cavalier professionnel et à la tête de « Cheval Liberté », ndlr) est toujours là au cas où que j’ai besoin d’aide ou beaucoup de chevaux à monter, j’apprends aussi avec elle à faire les soins.
"Mes parents ont toujours souhaité que mon frère et moi ayons le goût du travail et que nous sachions tout faire à l’écurie, comme si nous y travaillons du matin au soir."
On monte à cheval, mais ce n’est pas tout, c’est aussi beaucoup de travail autour. Cédric nous fait quasiment travailler les chevaux tous les jours, il habite à 4km des écuries. C’est un avantage, nous pouvons rapidement évoluer.
Selon toi, quelle relation faut-il avoir avec son cheval pour aller vers du haut niveau ?
Ce sont deux meilleurs potes, tout simplement ! Que ce soient avec Tam Tam ou Verbois, j’essaie de savoir s’ils vont bien, ou inversement. Je passe beaucoup de temps avec eux, à leur faire des câlins. Je ne fais pas que de le seller et montrer dessus ! Je suis très complice avec Tam Tam, il est assez joueur. J’essaie de prendre soin de mes chevaux comme je peux.
Cette année, tu as couru pour la première fois au côté de l’équipe de France chez les Jeunes. Les championnats d’Europe sont dans ta ligne de mire ?
J’ai commencé à travailler avec Cédric en fin d’année dernière. Il m’aide vraiment à peaufiner la technique. Ensuite, nous avons acheté Diana de Coquerie puis Tam Tam du Valon m’a rejoint. Directement, le feeling est passé. On s’est rapidement dit qu’on pouvait espérer être sélectionné en équipe de France pour ensuite prétendre l’année prochaine participer aux championnats d’Europe.
"Je n’ai pas une pression supplémentaire parce que je trouve ça valorisant d’être sélectionné en équipe de France. C’est comme une récompense du travail déjà fourni, je me sens à l’aise dans ce que je fais."
As-tu pour projet d’aller prendre de l’expérience à l’étranger ?
Pourquoi pas ! Il faut voir en fonction des opportunités qui s’ouvriront à moi mais si j’arrive à débloquer un stage, comme chez Pius Schwizer, Martin Fuchs ou encore Harry Charles que j’admire beaucoup, je suis serai très partant !
Hormis les chevaux, qui es-tu ?
Je suis en terminale générale et technologique avec option science économique et sociale ainsi que littérature anglaise. Le lycée n’est pas forcément quelque chose qui me plait mais j’y vais et je fais en sorte d’avoir de bons résultats. Après mon diplôme, je souhaite continuer à monter à cheval, c’est certain ! Je veux en parallèle faire une école de commerce à Nancy. Sur mon peu de temps libre, j’aime faire beaucoup de sport, surtout ceux nautiques ! Au quotidien, je vais à la salle de sport… il faut bien garder la forme et s’entrainer pour le BAC de sport !
Crédits photos : Horse Republic & Anna Stuppia
