Le milieu des courses hippiques intrigue, fascine, et intéresse le grand public. Mais seuls quelques cavaliers auront la chance d'y mettre un pied durant leur carrière. Pierre Grondin est cavalier d'entrainement et jockey aux écuries de Jehan Bertran de Balanda à Maisons-Laffite. Une place qu'il a su se faire dans le milieu des courses, grâce à sa formation au sein de l'AFASEC (L'Ecole des Courses Hippiques).
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Pierre Grondin, j’ai 21 ans. Je suis originaire de la Réunion, et je suis arrivé en métropole en 2015, à l'âge de 14 ans dans le but d'intégrer l’AFASEC (L'Ecole des Courses Hippiques). C'est une école que j'ai connue grâce à ma mère, elle avait entendu à la radio que l’AFASEC organisait des journées portes ouvertes, et ça m'a donné envie.
C'était un challenge car je n’avais jamais monté à cheval, mais comme j’ai grandi dans une ferme, j’aimais beaucoup les animaux. Du coup j’ai pris mon billet d'avion, seul, et j’ai essayé. Lors de mes essais, j'ai tout de suite adoré, et j'avais le gabarit adapté donc l'aventure a commencé.
Tu es cavalier d'entrainement le matin, et jockey l'après-midi. Comment s'organisent tes journées ?
Je me réveille à 5h tous les matins pour travailler les chevaux, et prendre soin d’eux. Je monte en moyenne 5 chevaux chaque matin, pour les préparer pour les courses de l'après-midi. Et ensuite, je mets ma casquette de jockey, et je monte les chevaux dans le cadre des courses.
Les avantages et les difficultés que tu rencontres dans ton métier ?
Le principal avantage c’est le contact avec le cheval. Se lever le matin pour s’en occuper et faire ce qu’on aime avec cet animal, c’est une chance inestimable. Dans ce métier, ce n’est pas la routine, on apprend des choses tous les jours avec les chevaux parce que chacun a sa propre personnalité.
Les difficultés, elles peuvent être ressenties que si ce n'est pas vraiment une passion, parce que le rythme n'est pas évident : il faut se lever très tôt, ne pas compter ses heures, on est souvent en déplacement, les chutes sont aussi possibles. Mais pour ma part, la passion prend toujours le dessus.
Quels sont les critères pour devenir jockey ?
Il faut faire ses preuves pour devenir jockey. C’est en montrant ce qu’on sait faire sur les champs de courses, qu’on peut évoluer dans cet univers. Il faut toujours donner son maximum, parce qu'un propriétaire ou un entraineur peut, à tout moment, nous repérer lors d’une course puis nous contacter pour qu’on monte leurs chevaux.
Pourquoi avoir décidé de se spécialiser dans les courses d’obstacles ?
J’aime l’adrénaline que les obstacles me procurent lors d’une course. Pour ma part, je ne ressens pas les mêmes sensations lorsque je cours sur du plat. Les courses d’obstacles nécessitent de la concentration, de l’implication.
Qu’est ce que l’AFASEC t'as apporté ?
J’ai intégré l’AFASEC en 2015 pour y faire ma 4ème. J'y suis resté jusqu'à l'obtention de mon baccalauréat en 2020.
Dans cette école, j'ai appris toutes les bases de l'équitation, jusqu'à la connaissance des chevaux de courses. Puis grâce à ma formation, j’ai trouvé du travail. J'ai commencé par une alternance dans une écurie à Chantilly chez Fabrice Chappet où je suis resté 3 ans, puis j'ai intégré les écuries de Jehan Bertran de Balanda à Maisons-Laffite, où je suis encore aujourd'hui.
Comment vois-tu l’avenir ?
J’aimerais développer ma carrière de jockey, et apprendre encore plus des chevaux. La moyenne d’âge de départ à la retraite des jockeys est 35 ans, donc j’ai encore un peu de temps. La seule question que je me pose c’est ce que je ferai après. Quand on a goûté à l’adrénaline des courses c’est difficile de trouver un métier qui nous apporte autant de plaisir, mais je resterai dans les chevaux c’est sûr !