01 I Quelle cavalière es-tu Chloé ?
J’ai eu une jeunesse un peu particulière. J’ai toujours partagé mon temps entre la montagne à Val-Thorens et la Vendée à St Jean de Monts. Et j’ai toujours aimé la nature, les grands espaces aussi. J’ai commencé à faire du snowboard très tôt à 9 ans quand j’étais à Val Thorens, et je me suis mise à cheval quand j’ai eu 12 ans en Vendée. Le sport, la nature me manquaient. Depuis, je n’ai jamais arrêté.
J’ai une jument et je fais un peu de CSO même si je n’ai pas beaucoup de temps avec ma carrière sportive en snowboard. J’habite maintenant à Lyon où je continue à monter à cheval dès que j’ai un peu de temps. J’ai une jument de 6 ans, Cyntia du Temple qui est travaillée par un cavalier pro, Vincent Feuillerac, quand je ne suis pas là. Et quand je peux, je monte et je me fais plaisir sur des concours amateur niveau 115. Elle a 6 ans, on apprend ensemble.
02 I Quels sont les points communs entre l’équitation et le Snowboard ?
Les compétitions de snowboard et le CSO fonctionnent pareil. Il y a un chrono, dans les deux on doit penser aux trajectoires, réfléchir aux bonnes lignes. Il y a des sensations assez proches dans les deux sports. En snowboardcross, ma discipline, on doit passer des obstacles, négocier des virages relevés. Je retrouve aussi en CSO un peu de ce plaisir, des sensations aériennes quand je franchis les obstacles à cheval.
03 I Et les différences ?
En snowboard, je compte sur moi et uniquement sur moi. En équitation, c’est le couple qui compte. On se construit à deux, on doit se comprendre.
04 I Qu’as-tu appris en compétition de snowboard que tu appliques au CSO ?
En snowboard, comme en équitation, tout repose sur la préparation, l’entraînement. Quand je suis en compétition, j’estime que si j’ai fait tout qu’il fallait à l’entraînement et dans ma préparation physique, je ne dois plus avoir de stress le jour de la compétition. C’est l’entraînement qui aide à enlever le stress.
Je me dis que dans tous les cas, je n’ai pas de regret à avoir si j’ai fait le maximum avant.
Il ne me reste plus qu’à tenter le tout pour le tout, en 1 min 30 le jour « J ».
Et si le jour J, j’ai un moment de stress, au lieu de me focaliser sur ce qui pourrait mal se passer, les enjeux ou les conséquences, je me reconcentre juste sur ce que j’ai à faire, moi, pour réussir. Tout mon esprit est pris par ma concentration et je n’ai plus d’espace pour les pensées négatives.
Je ne pense qu’aux actions qui doivent me permettre de gagner.
