Le VRAI/FAUX de la LOCOMOTION
Sport - PRATIQUE

Le VRAI/FAUX de la LOCOMOTION

En partenariat avec AUDEVARD.

VRAI/FAUX #1


"Le cheval de loisir est moins sujet à des problèmes de locomotion" FAUX



Comme le cheval de loisir a généralement un rythme d'entrainement plus léger, on pense à tort qu’il est moins sujet à des problèmes de locomotion que le cheval de sport. C'est faux.


C'est plutôt la gestion des sorties quotidiennes nécessaires à son bien-être, qui importe pour la locomotion du cheval. Qu’il soit cheval de 5* ou de promenade, il peut être sujet à des problèmes locomoteurs de la même façon. 


Bien que les articulations soient moins sollicitées lorsque le cheval bouge moins, il existe un facteur individuel qui explique que certains chevaux sont touchés plus précocement que d'autres, indépendamment de leur type d'exercice (comme chez l'Homme).


Amusons-nous à comparer un athlète marathonien aux JO et un coureur « du dimanche » : la logique voudrait que le marathonien risque davantage de problèmes locomoteurs car il sollicite plus ses articulations. Or, ce dernier a probablement de meilleures chaussures bien adaptées à la course, il suit un régime alimentaire strict et contrôlé qui lui apporte tout ce dont il à besoin pour faire l'effort, sans oublier qu'il voit après chaque entrainement son kiné… Bref, le cheval de sport peut être moins sujet à des problèmes de locomotion que le cheval de loisir, et inversement.


C’est donc un tout qu’il faut considérer.



Qu'est-ce que la locomotion du cheval? Retour aux bases


La définition d'abord : la locomotion est la capacité d’un être vivant à se déplacer.


Ainsi, votre cheval peut se mouvoir naturellement au pas, au trot, au galop et est capable de reculer. 


Lorsque vous le montez, vous recherchez à développer différentes qualités dans ses allures, et sa façon de se déplacer : 

  • L’équilibre, avec un engagement des postérieurs et un soutien de l’avant-main.
  • L’amplitude, c’est-à-dire la taille d’une foulée (distance de terrain couverte)
  • L’élasticité (ou rebond), c’est-à-dire la capacité à se rassembler.


Si le cheval dispose de ces capacités naturellement, elles s'expriment différemment d'un cheval ou poney à l'autre. Le cavalier va essayer, via des exercices qu'il propose à son cheval, d'optimiser ces qualités naturelles pour qu'elles soient les meilleures possibles notamment dans une logique athlétique et sportive.

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Mauvaise locomotion : quel impact pour le cheval qui vit au pré?


Si votre cheval vit au pré ou sort régulièrement en paddock, il va passer une grande partie de son temps à se déplacer, soit pour brouter, soit pour aller boire ou se mettre à l’abri.


Si ses mouvements entrainent des gênes voire même des douleurs, il risque de ne plus pouvoir (ou vouloir) faire ces déplacements. Les conséquences de cette diminution d’activité peuvent être nombreuses. 


S'il diminue son activité, il va perdre de la masse musculaire et va donc avoir un moins bon état général, ce qui peut le rendre plus sensible aux conditions extérieures.


Si votre cheval à plus de difficultés à se déplacer, il sera peut-être aussi plus difficile pour lui de pouvoir s’alimenter et s’abreuver correctement. Et entraîner en plus d’une fonte de masse musculaire, des problématiques plus sérieuses comme sa déshydratation, ou des coliques ou encore des ulcères gastriques.


Bref, dans le cas d'un cheval au pré, « à l’état naturel » et sans travail, la qualité de la locomotion va conditionner la qualité de vie.



Mauvaise locomotion : quel impact pour le cheval de sport qui s'entraîne?


Une locomotion dégradée va aussi perturber le cheval qui s'entraîne comme un sportif.


Sa difficulté à se mouvoir peut provoquer, comme pour le cheval au pré, une perte de musculature, qui au-delà d'un impact sur ses performances sportives, peut aussi provoquer une augmentation du risque de blessure au niveau des articulations et des tendons.


Une mauvaise locomotion (dissymétrie, boiterie…) peut aussi jouer sur l’usure des pieds de votre cheval.


Un cheval qui va mal se déplacer, peut s’adapter et « compenser » sa mauvaise attitude. Ces compensations peuvent avoir un impact sur de nombreuses zones de son corps, notamment son dos.


Lorsque votre cheval est sensible au niveau du dos, il peut s’agir à la fois d’une douleur localisée au niveau dorsal mais aussi être une conséquence d’un problème de locomotion touchant les membres.


En résumé, le souci n'est pas toujours là où le mal se voit.


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