Pourquoi vermifuger mon cheval ? La vétérinaire Valérie de Murat répond
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Pourquoi vermifuger mon cheval ? La vétérinaire Valérie de Murat répond

EN PARTENARIAT AVEC ZOETIS

Mi-mars, le printemps pointera le bout de son nez. Un retour des beaux jours synonyme de sorties des chevaux à l'herbe, et donc d’exposition à de nombreux parasites internes. La question de la vermifugation va de nouveau se poser : faut-il le faire 4 fois par an ? Pourquoi vermifuger son cheval ? Comment savoir s’il est parasité ? Valérie de Murat, vétérinaire itinérante en Gironde, fait le point.


Le vermifuge, ça sert à quoi ? 


Les raisons de la vermifugation 


L’objectif du contrôle des parasites internes est d'abord de garantir la bonne santé du cheval, en limitant autant que possible la contamination de son organisme par ceux-ci. On ne peut que la «limiter » car l’organisme du cheval contient naturellement des parasites, au même titre que le tube digestif comporte des bactéries. 

Le second objectif du contrôle des parasites internes est la limitation de la contamination de l’environnement du cheval par les parasites : un cheval parasité libère des œufs dans son crottin, et en se développant, ces derniers vont se transformer en larves, qui pourront à leur tour contaminer d’autres chevaux. La transmission s’effectue lorsqu’un cheval ingère ces larves, principalement en mangeant de l'herbe bien que la contamination puisse aussi se faire au box.


Repérer un cheval parasité 


Lorsqu’un cheval est fortement parasité, certains signes extérieurs peuvent alerter le propriétaire. «Le cheval peut présenter un amaigrissement, une dégradation de son état, et même des contre-performances. Et, en cas d’infection par des vers intestinaux, on peut constater des diarrhées, des coliques, des ulcères gastriques, et d’autres maladies digestives. », confie Valérie de Murat, vétérinaire itinérante en Gironde (33). Il s'agit de signes visibles chez les chevaux fortement parasités, néanmoins, un cheval en bon état ne signifie pas qu'il n'est pas parasité. « La présence de vers rouges dans le crottin doit alerter le propriétaire car il s’agit de vers adultes, explique la vétérinaire. C’est le signe qu’il faut impérativement vermifuger ». Il s'agit là d'un cas extrême, il ne faut pas attendre de voir des vers dans les crottins pour s'intéresser au statut parasitaire de votre cheval. Un cheval parasité excrètera des œufs dans ses crottins mais ceux-ci sont malheureusement invisibles à l'œil nu.

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Les bonnes pratiques du vermifuge


Combien de fois faut-il vermifuger ? 


La vermifugation est un vaste sujet qui divise, chacun voulant agir selon ses propres croyances. Faut-il beaucoup vermifuger, ou au contraire, utiliser des méthodes alternatives plus « naturelles » dont l’efficacité n’a pas encore été scientifiquement prouvée ? Selon Valérie de Murat, il s’agit de trouver le juste milieu. « Quand je vois que certains propriétaires pensent bien faire en vermifugeant leur cheval 4 fois par an, ou en leur donnant de l’ail à la place, je me dis qu’il est important qu’il y ait une meilleure compréhension de l’intérêt des vermifuges, s'alarme-t-elle. Dans certains cas, notamment pour les chevaux dont le système immunitaire est affaibli, un vermifuge peut être donné 4/5 fois par an, mais cela reste rare. En général, je recommande de le faire 2 fois par an pour un cheval adulte en bonne santé : le premier lors de la transition automne - hiver, et le deuxième en mars-avril ». Il ne s'agit-là que d'une recommandation de base généraliste, un programme de vermifugation est à adapter selon de nombreux critères (âge, mode de vie, gestion de l'environnement...), et c'est là que votre vétérinaire intervient. 


La vermifugation trop fréquente que certains propriétaires jugent bénéfique pour la protection de leurs chevaux, peut avoir l’effet inverse, selon la vétérinaire. « Le risque d’une vermifugation abusive est que les parasites développent une résistance aux principes actifs composants des vermifuges car on les met en contact permanent avec eux. De cette manière, les vers résistants, seuls « rescapés » de chaque vermifugation, vont se reproduire entre eux et maintenir cette résistance dans les générations de vers suivantes. On se retrouvera alors face à des vermifuges qui ne fonctionnent plus. »


N'oublions pas que le vermifuge reste un médicament, il doit donc être utilisé à bon escient sur les recommandations et la prescription de votre vétérinaire. 

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Prévenir plutôt que guérir : développer la coproscopie


Pour les chevaux adultes, il est actuellement recommandé de vermifuger systématiquement 2 fois par an comme l'a indiqué le Dr Valérie De Murat précédemment. En dehors de ces moments clefs, la « coproscopie » permet de vérifier si votre cheval nécessite vraiment d’être vermifugé. Cette méthode consiste à analyser le crottin du cheval afin de détecter la présence d’œufs de parasites et de les compter. Si les excréments contiennent une grande quantité d’œufs, alors il sera recommandé de faire un vermifuge supplémentaire au cheval. 


La gestion de l'environnement : un point essentiel du contrôle du parasitisme interne 


La source de contamination des chevaux est le milieu extérieur, certaines mesures prises dans ce cadre vont pouvoir réduire considérablement l'exposition des chevaux aux vers : pré de taille adéquate, ramassage des crottins, rotation des pâtures... 

Vous en saurez plus sur ce point majeur grâce à Doog.


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Doog, ton nouveau coach en parasitisme 


Notre partenaire Zoetis France te propose, en collaboration avec Askovet, une formation gratuite et accessible à tous pour adopter une bonne gestion du parasitisme interne


Une manière efficace et ludique d’apprendre grâce au module présenté sous la forme d’une conversation tchat, dans laquelle tu pourras discuter avec Doog entre 5 et 8 minutes par jour, en abordant tous les sujets clés

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En bonus, à la fin de chaque session, il te sera proposé de recevoir un mail axé sur le thème abordé dans la journée. Un programme complet, que Valérie de Murat recommande. « Cette formation permet aux propriétaires de comprendre qu’il y a toute une saisonnalité et une réflexion derrière le vermifuge du cheval. Elle est intéressante même pour les vétérinaires, car elle rappelle des bases qui sont importantes »


Vous avez maintenant presque toutes les clés pour tout savoir sur le parasitisme... plus d'excuses!