Le saviez-vous ? Environ 40% de la totalité des mécanorécepteurs se trouve sur le premier tiers antérieur de la bouche. Cette particularité lui donne une très grande sensibilité et ce qu’on lui met dans la bouche a donc son importance. On vous explique tout, avec les propos d'Harold Feugas, technicien dentaire équin et fondateur d’I-Bride.
La bouche, une partie très sensible pour le cheval
1- La bouche du cheval à l’état naturel
A l’état naturel, le cheval passe presque 15h par jour à brouter de l’herbe. Mais il s’agit d’un brouteur sélectif : il mastique chacune de ses bouchées afin de sélectionner l’herbe la plus riche. Un tri particulier permis grâce à ses lèvres sensitives mais aussi à sa bouche, emplie de mécanorécepteurs (des cellules différenciées du système nerveux) qui permettent d’apporter l’information au cheval. « Le cheval met dans sa bouche des éléments qui ont du sens, qui vont pouvoir être mastiqués correctement et où l’imprégnation salivaire va être possible. De cette façon, il va assimiler les nutriments qui lui permettront un apport énergétique correct. » explique Harold Feugas.
De plus, de part sa place de proie dans la nature, qui l'oblige à surveiller constamment son environnement, et la localisation de ses yeux, le cheval mange quasiment à l’aveugle, d’où l’intérêt naturel d’une hypersensibilité de la bouche.
2- Le métal comme mors
La sphère buccale du cheval étant une zone très innervée et vascularisée, il s’agit de la prendre en compte et de la préserver. Il y a 10 ans, Harold Feugas s’est donc posé la question de la bonne place du métal dans la bouche. « Les mors en métal ont été mis en place il y a des années parce que c’était le matériau le plus simple à utiliser. Mais on s’est rendus compte qu’il s’avérait inconfortable pour le cheval et qu’il avait même des répercussions néfastes. », explique t-il.
Au terme de ce raisonnement, le technicien dentaire équin s’est également penché sur la toxicité du métal et de certains autres matériaux utilisés pour la conception des mors.
Et c’est lors d’une étude réalisée par l’une de ses élèves à qui il enseigne au sein de l’Ecole de Lons-le-Saunier, qu’Harold Feugas prend conscience de la situation. « Lors de cette étude, on a placé un mors en ferraille traditionnel dans un chauffe biberon, à 38 degrés, tous les jours pendant un mois. On a ensuite fait analyser l’eau et le laboratoire nous a dit qu’il ne fallait surtout pas la boire car elle était toxique. Mais contre toute attente, le mors le plus toxique était celui en cuir, parce qu’il est traité avec du chrome, explique t-il. C’est bienveillant mécaniquement, mais cela peut provoquer de grosses allergies. »
Suite à cette étude, il s’est donc demandé : comment créer un mors qui permette au cheval de s’exprimer tout en étant indolore ?
Les avantages du mors I-Bride
1- le concept I-Bride : S’adapter à la sensibilité du cheval
De ce questionnement, le concept I-Bride est né. Composés d’une base développée par l’industrie médicale, ces mors ont la particularité d’être hypoallergéniques et biocompatibles. « L’I-Bride est le seul « mors vivant » qui existe. Sa matière de recouvrement est l’adéliane, elle peut être utilisée pour les prothèses humaines, et permet d’éviter toute réaction allergique. »
Mais le technicien dentaire équin met un point d’honneur à souligner que le mors I-Bride est un « plus » dans le confort du cheval, mais n’est pas un moyen de soigner. « Il faut d’abord chercher à savoir s’il n’y a pas de dysfonctionnement dans la bouche : si vous appuyez sur les deux cotés de la bouche du cheval et qu’il ne lève pas la tête, c’est qu’il n’y a pas de surdents notoires par exemple. Une fois que tout va bien, le mors I-Bride est un plus ».
La marque de mors se veut donc en "complément" d'une bouche saine afin de permettre un fonctionnement optimal. Un point important sur lequel I-Bride a souhaité insister, pour faire en sorte que le mors ne soit pas utilisé comme « cache-misère » sur un cheval dont la bouche nécessite la consultation d'un soignant.
2- À chaque bouche, son mors
Dans cette démarche d'amélioration du confort du cheval, I-Bride s’est inspiré des équipements d’autres sports afin d’apporter flexibilité, amorti et ergonomie au mors, au même titre qu’une basket par exemple. « On a choisi un noyau central qui a la même fonction qu’un ressort, et qui va servir à la flexibilité du mors. L’âme du mors, elle, s’adapte à la bouche du cheval, en s’articulant de manière horizontale. Cette fonction permet de séparer l’action de main du cavalier, de la locomotion du cheval. », précise Harold Feugas.
Et comme chaque cheval dispose de ses spécificités bucco-dentaires, I-Bride a pensé à tous les types de bouches : sur les 6 modèles de mors, il existe 2 types de flexibilité et 3 amortis différents. I-Bride propose beaucoup d’amorti pour les chevaux instables dans le contact (Soft), un amorti intermédiaire pour les chevaux avec un bon contact (Medium) et un amorti plus ferme pour les chevaux qui ont tendance à s’appuyer (Strong).
Et pour répondre aux problématiques bucco-dentaires de certains chevaux, les anneaux de mors sont interchangeables. « Chaque anneau de mors va engendrer une sollicitation différente sur les mécanorécepteurs, il ne faut pas négliger ceux que l'on va choisir. » explique t-il.
Il ne vous reste qu’à essayer les mors I-Bride sur votre cheval !
Pour tester, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de la marque, dans la rubrique « Nos revendeurs » pour trouver un revendeur près de chez vous !
