Organisé au Pôle européen du Cheval au Mans l'hiver dernier, ce stage de CSO était piloté par Laurent Elias. Récit d'une séance productive avec un homme de l'ombre qui a formé la plupart des cavaliers de l'équipe de France actuelle.
Comment s'organise un stage? Le premier jour Laurent Elias - celui qui a fait gravir les échelon du haut niveau à Kevin et Pénélope notamment - nous a fait parler de nos chevaux, de leur niveau, de leur comportement. Il souhaitait les connaître pour pouvoir cibler le travail. Il nous a regardé détendre en nous donnant des conseils, des indications par rapport au fonctionnement de nos chevaux, ce qu'il faut rechercher et obtenir sur le plat pour ensuite avoir un cheval disponible pour aller sauter: bon galop, équilibre, changement de rythme pour voir si on a bien les commandes.
PREMIER EXERCICE : PARCOURS DE CAVALETTIS
Ensuite nous avons détendu sur un petit obstacle isolé chacun notre tour. Puis il nous a demandé d'enchainer un petit parcours de cavalettis de quelques obstacles, mais avec des traces délicats et des dispositifs complexes rencontrés en parcours (barrière, bidets). L'objectif? Trouver le bon équilibre dans un galop de travail sans avoir de la vitesse mais de l'engagement. On pouvait voir la réactivité des chevaux et leur franchise sur des courbes serrées. C'était inhabituel et presque un jeu.
A première vue on peut penser que c’est assez simple mais en fait on se rend compte qu'il faut avoir tous les bons « paramètres » pour pouvoir exécuter
Les cavalettis vous connaissez? Ce sont des petits sauts qui ne tirent pas sur le capital physique du cheval mais qui permettent de se mettre en situation de concours. Ils permettent un bon travail de fond.
Après vient le temps de l'échange, des ajustements, des remarques individuelles. Laurent a pris le temps avec chaque couple de voir ce qui allait et ce qui n'allait pas en faisant recommencer tant que c’était dans le vif du sujet s'il y avait quelque chose à travailler ou à confirmer. Son credo? L'importance de l'équilibre du cheval à l'abord qui est plus difficile à avoir sur des petits obstacles que sur des gros - car le cheval se recule un peu plus de lui même -, mais aussi sur l'équilibre du cavalier qui doit légèrement maintenir ses épaules en arrière à l'abord.Bref : équilibre, équilibre.
Les effets sont quasi-immédiats : le deuxième jour, certains chevaux étaient plus sereins et bougeaient mieux dans leur physique à la détente.
DEUXIÈME JOUR : LE PARCOURS
Là la séance était dédiée à l enchaînement d’un parcours où l on a pu retrouver quelques similitudes avec la veille ainsi que des nouveautés dans le trace. Nous avons détendu sur un vertical puis un oxer isolé puis on a enchaîné le parcours une première fois bas puis il nous a monté le tour à la hauteur de notre niveau. Le stage se déroulant en manège - on est en hiver - certains obstacles pouvaient arriver plus rapidement qu en extérieur pouvait un peu surprendre les chevaux. Le rythme de galop d'épreuve était demandé avec un première ligne en avançant et une autre ligne à retravailler, c'est ce qui est recherché en épreuve: avoir un cheval qui puisse faire «l'accordéon».
Et on concluait par un petit débriefing après chaque passage. Laurent Elias a eu un œil positif sur chaque couple en tirant les qualités de chaque cheval et en expliquant simplement ce qu'il faut améliorer pour pouvoir être plus performant. Utile.
