La réalité sur la vie des chevaux de course
Découverte - PRATIQUE

La réalité sur la vie des chevaux de course

#RACEANDCARE

Bien que les chevaux de course débutent leur carrière très tôt dans ce domaine spécialisé, ils en ont sous le sabot. Si de nombreuses idées reçues existent sur le monde des courses, ces chevaux se montrent souvent très polyvalents. Ils sauront vous impressionner au quotidien grâce à leur grand coeur, et à leurs aptitudes qui pourront en faire de très bons chevaux de complet, de dressage, ou de saut d'obstacles.


1) La formation du cheval de course 


Tout d'abord, le cheval de course est un véritable athlète. Au galop, il peut débuter sa carrière vers l’âge de 2 ans. Pour la pratique du trot, il peut commencer vers 3 ou 4 ans. Un jeune âge qui s’explique par le fait que courir est une activité naturelle à la base pour le cheval. Il le fait lui-même dans la nature pour échapper à ses prédateurs ou par jeu. Mais avant d’arriver sur les champs de courses, il devra passer par l'étape débourrage et pré-entrainement. Ce dernier consiste à préparer le cheval physiquement et mentalement en vue de sa future carrière. Il peut commencer le pré-entrainement dans l'année de ses 2 ans. C'est un véritable travail de fond puisque les chevaux sont préparés comme des athlètes, avec des trottings, des galops, du marcheur avant ou après le travail. Il devra aussi prouver sa capacité à courir le plus rapidement possible dans un temps imparti. L’âge et la discipline sont des facteurs qui déterminent le temps que devra réaliser le cheval pour débuter sa carrière en course.


2) Sa deuxième vie


Après son passage sur les champs de courses, différentes voies s'ouvrent pour le cheval, comme par exemple la reproduction. Certains chevaux peuvent également être pris en charge par des associations spécialisées dans la reconversion qui vont orienter les chevaux, après une éventuelle période de convalescence pour les chevaux retirés des courses pour blessures, vers une nouvelle carrière adaptée à leurs capacités. Pour ce faire, les associations vont travailler avec des écuries de reconversion, qui s'occuperont d'enseigner au cheval les nouveaux codes de l'équitation "classique".


Voici 3 associations spécialisées dans la reconversion :


  • Passerelle (pour les trotteurs),
  • Au-Delà des pistes (pour les galopeurs),
  • La Fédération Française de la Reconversion. 


Une fois les bases apprises au cheval, il pourra s'adonner à de nombreuses disciplines, puisqu'ils fait preuve de beaucoup de volonté à apprendre. Et plus encore, un cheval de course est souvent plus mature qu'un autre, puisqu'il est débourré plus jeune. De plus, il a souvent vécu dans des environnements différents, et dispose donc d'une grande capacité d'adaptation.

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Bien que de nombreuses idées reçues existent sur leurs capacités, ils sont en réalité de parfaits partenaires, attentifs et généreux.


3) Les idées reçues


Quelques a priori viennent ternir l'image des courses hippiques. Mais ne vous laissez pas impressionner par ces idées reçues, souvent infondées et basées sur un manque de connaissances.

Les 4 idées préconçues les plus courantes sont les suivantes :


  • "Les chevaux courent trop jeunes". Les chevaux de course peuvent débuter leur carrière vers l'âge de 2 ans. Un âge justifié puisqu'ils sont nés pour courir : ils sont sélectionnés pour leurs aptitudes physiques et psychologiques. De plus, des études montrent que le squelette du cheval évolue beaucoup plus vite que celui de l'humain, et atteint maturité vers l'âge de 2 ans. Les entraineurs adaptent le travail des chevaux en fonction de leur développement physique. Courir jeune ne pose alors aucun souci au cheval, puisque tout est mis en place pour le contraindre le moins possible. Enfin, les distances de course sont calculées en fonction de l'âge du cheval. Par exemple, un cheval de 2 ans ne pourra pas courir sur une distance qui va au-delà de 2 000 mètres.


  • "Ils ont été usés". Les chevaux de course sont, comme tous les athlètes, très bien entourés. Des socio-professionnels (éleveurs, entraîneurs, lads, jockeys, drivers...) s'occupent de leur prodiguer tous les soins nécessaires à leur bien-être au quotidien. Car un cheval qui se sent bien physiquement et mentalement, pourra exprimer son plein potentiel sur l'hippodrome. Alors, tout son confort quotidien est optimisé : qu'il passe par l'alimentation, l'hébergement, les soins vétérinaires ou encore une relation satisfaisante avec les humains. De plus, la réglementation dans les courses est très stricte : des commissaires de course observent les chevaux sur l'hippodrome, afin de traquer tout comportement inapproprié de la part du jockey (monte dangereuse, usage abusif de la cravache...). Enfin, la santé physique des chevaux est respectée : un trotteur va courir en moyenne 15 fois par an et un galopeur 10 fois par an. Et lors d'une journée de courses, ils ne peuvent courir qu'une seule fois.


  • "Ils sont dopés". Les contrôles anti-dopages sont très encadrés dans le milieu des courses. 45 vétérinaires agréés par la Fédération Nationale des Courses Hippiques sont réquisitionnés pour réaliser les contrôles. Toutes les courses font l’objet de contrôles. Au total, plus de 26 000 contrôles anti-dopage sont réalisés chaque année. Et le pourcentage moyen de chevaux positifs est très mince : environ 0,19%. De plus, les contrôles anti-dopages peuvent intervenir au sein de l'élevage, aux qualifications ou chez les entraineurs, de manière inopinée.


  • "Ils ont trop de sang". Les chevaux de course sont habitués à fournir rapidité et endurance durant les courses. Cependant, si on leur apprend à revenir au calme pour pratiquer une équitation de loisir, ils sauront le faire avec beaucoup de volonté. Grâce à ses aptitudes, le cheval de course se montre souvent très polyvalent. Ces qualités font de lui un très bon élève quand, à la fin de sa carrière dans les courses, il doit être reconverti. Il sera pris en main par un entraîneur expérimenté, qui lui apprendra de nouvelles disciplines équestres. Il devra apprendre à répondre aux sollicitations de base : le saut de petits obstacles, effectuer des cercles, ou encore faire une randonnée en forêt. A terme, il pourra devenir un très bon joueur de polo, ou bien un cheval de dressage, ou de complet.
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Les chevaux de course sont donc très bien entourés pendant leur carrière en course et seront chouchoutés au sein des structures de reconversion jusqu'à ce qu'ils trouvent une famille pour leur offrir une seconde vie.