4 idées reçues sur les métiers des courses hippiques
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4 idées reçues sur les métiers des courses hippiques

En partenariat avec l'École des Courses Hippiques AFASEC

"C'est un secteur bouché", "Je ne suis pas né(e) dans les chevaux, c'est hors de ma portée", "Je suis trop grand(e)", ces phrases vous rappellent quelque chose ?

C'est souvent ce que l'on imagine lorsque l'on parle des métiers de la filière des courses hippiques. Pourtant, la réalité est assez éloignée. Essayons de démêler le vrai du faux avec notre partenaire l'École des Courses Hippiques, AFASEC (Association de Formation et d’Action Sociale des Écuries de Courses).



#1 Il faut être issu(e) d'une famille "cheval" pour intégrer professionnellement le monde des courses hippiques. Faux.


Contrairement aux idées reçues, être issu(e) d'une famille d'Hommes de chevaux n'est absolument pas un prérequis pour intégrer une formation dédiée aux métiers des courses hippiques et pour y faire carrière. D'ailleurs, être cavalier ou avoir des bases d'équitation classique non plus.


Être cavalier peut être un avantage. Il faudra cependant se reformer à l'équitation de courses hippiques qui possède son propre langage, explique Penny Johnston, responsable de la communication de l'AFASEC.



L'ensemble des formations aux métiers des courses hippiques est dispensé en alternance ou en apprentissage. Les élèves, à travers leurs différentes expériences en entreprises, ont alors toutes les clés en main pour se créer leur propre réseau professionnel et gérer leur plan de carrière.


La motivation, la rigueur et surtout la passion du cheval en tant qu'animal et être sensible restent les critères les plus importants pour pouvoir l'appréhender de la meilleure des manières et s'intégrer au mieux dans la filière.


Les chiffres de l'AFASEC : chaque année, nombreux sont les élèves qui entrent en formation à l'École des Courses Hippiques sans n'avoir jamais monté à cheval.

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#2 Les courses hippiques, c'est un milieu d'hommes. Faux.


Là encore, notre imaginaire nous joue des tours.

Si l'on a tous en tête le visage de Christophe Soumillon, 9 fois récompensé d’une Cravache d'Or pour ses nombreuses victoires en courses de plat entre 2003 et 2018, la réalité du terrain est toute autre.

Selon une étude menée par Sport Stratégies en 2020, 1 jockey sur 5 est une femme, et plus des deux tiers des courses hippiques comptent au moins une femme au départ. Les femmes sont de plus en plus présentes dans la filière, que ce soit à l'élevage, à l'entrainement mais aussi sur les hippodromes.


Par ailleurs, la filière vient de publier son index d'égalité professionnelle homme-femme*. Il est de 83% en 2021 avec :

  • Écart de rémunération : 38/40

Ce qui signifie que les écarts de rémunération entre hommes et femmes, à position égale, sont quasiment nuls.

  • Écart d’augmentations individuelles : 35/35

Les augmentations de salaires éventuelles sont identiques entre hommes et femmes.

  • Indicateur des dix plus hautes rémunérations : 10/10

La parité est respectée parmi les dix plus hautes rémunérations de la filière.


En comparaison, la FFE obtient en 2021 les notes suivantes :

  • Écart de rémunération : 29/40
  • Écart d’augmentations individuelles : 35/35
  • Indicateur des dix plus hautes rémunérations : 5/10



Les chiffres de l'AFASEC : chaque année plus de 65% des élèves qui entrent en formation aux métiers des courses hippiques sont des femmes. On les retrouve par la suite dans le milieu professionnel puisqu'elles représentent 37% des employés de la filière.


*Chaque année au plus tard le 1er mars, les entreprises d’au moins 50 salariés doivent calculer et publier sur leur site internet, de manière visible et lisible, la note globale de l’Index de l’égalité femmes-hommes, ainsi que la note obtenue à chacun des indicateurs le composant. Elles doivent également le communiquer, avec le détail des différents indicateurs, à leur Comité social et économique (CSE) ainsi qu’à l’inspection du travail (Dreets). En cas d’Index inférieur à 75 points, l’entreprise doit mettre en place et publier des mesures adéquates et pertinentes de correction et des objectifs de progression pour chacun des indicateurs dans un délai de 3 ans.
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#3 Il faut être petit(e) pour travailler dans le milieu des courses hippiques. Faux.


"T'es pas grand toi, tu aurais pu être jockey...".

S'il est vrai que le métier de Jockey requiert certains critères physiques de taille et de poids (entre 46 et 54 kg et 1,55m maximum pour les courses de plat et moins de 60kg et entre 1,60m et 1,70m et pour les courses d'obstacle) notamment pour préserver l'intégrité physique des jeunes chevaux, le metier de jockey n'est pas le seul métier sur lequel débouchent les formations des courses hippiques :


  • Cavalier d'entrainement

C'est le "cavalier maison" dans le milieu des courses hippiques. Contrairement au jockey, les critères physiques importent peu. Il doit cependant être en excellente forme physique - c'est un sportif à part entière, être attentif et réactif aux besoins des chevaux dont il a la charge - il est le garant de leurs soins au quotidien. Il doit aussi être conscient des risques du métier et avoir le sang froid pour gérer de manière optimale chaque situation.


  • Entraineur de chevaux de courses

C'est le "Coach" des chevaux, celui qui planifie les entrainements et organise la progression de chacun. En plus de ce rôle essentiel, il est le "manager" de l'écurie, celui qui veille à l’achat de la paille, aux visites du vétérinaire en passant par les ferrages, les soins etc. Il doit connaitre ses chevaux et être attentif à leurs besoins. Il est aussi le lien commercial entre les propriétaires et les jockeys. Un vrai chef d'entreprise!


  • Responsable d'écurie (premier garçon)

Le responsable d'écurie est le bras droit de l'entraineur, il connait le métier par coeur puisqu'il a souvent été cavalier. C'est généralement le premier garçon qui gère le planning du personnel, l'organisation des travaux d'écurie et assure les premiers soins des chevaux.


  • Assistant de voyage (garçon de voyage)

Véritable acteur dans les déplacements en compétition, l'assistant de voyage veille au confort du cheval de la montée dans le camion à la fin de la course et au retour aux écuries. Comme un "groom concours", c'est lui qui assure le transport, le toilettage, l'installation sur l'hippodrome, les soins avant et après la courses. Il doit être autonome et organisé pour mener à bien sa mission.


  • Driver - Jockey de trot monté

Contrairement au milieu des courses de galop, le Trot est moins hiérarchisé. Un driver peut aussi être le propriétaire et l'entraineur du cheval en question. Son objectif est de gagner et de faire progresser ses chevaux, il a un mental de gagnant.


  • Lad-driver

Comme le cavalier d'entrainement dans le galop, le lad-driver a un rôle essentiel dans le quotidien des chevaux de courses de trot. Comme lui, chapeauté par un propriétaire ou un entraineur, il partage son temps entre le nettoyage des écuries, les soins, le nourrissage et l’entraînement des chevaux pour les courses à venir. À la différence des écuries de Galop où chaque rôle est parfaitement défini, le lad-driver doit faire preuve de polyvalence puisqu'il est amené à en remplir plusieurs à la fois (responsable d'écurie, assistant de voyage...).

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#4 Le secteur des courses hippiques est bouché. Faux.


Et bien non, la réponse en quelques chiffres :


  • 65 595, c'est le nombre d'emplois dans la filière équine, dont 29 000 sont générés par les courses hippiques.


Chaque année dans la filière :

  • 4 000 salariés sont en poste,
  • 1 000 personnes entrent en formation
  • 1 000 opportunités d’emploi offertes.


Alors, convaincu(e)s ?